En France, près d’un salarié sur deux s’est mis au moins une fois en arrêt de travail en 2022. 3 ans après la pandémie de Covid 19, les chiffres restent élevés et démontrent que l’absentéisme au travail relève de causes à la fois structurelles et conjoncturelles.[1]
Pour pallier le déséquilibre opérationnel engendré par l’absence d’un salarié, les entreprises ont recours à plusieurs solutions : en interne et dans les grands groupes, il est par exemple possible de détacher un collaborateur présent sur un autre site. Les solutions externes consistent à se tourner vers une agence d’intérim ou bien à embaucher un salarié remplaçant en CDD. Dans le premier cas, l’option n’est pas toujours possible ; dans les deuxièmes, la mise en place du remplacement est longue, fastidieuse, et bien souvent coûteuse.
En parallèle, le nombre de travailleurs indépendants explose en France, atteignant 4,3 millions en 2022[2], dont plus de la moitié sous le statut micro-entrepreneur. Une tendance alimentée par l’impact du COVID-19 et l’adoption de modèles de travail flexibles inspirés des États-Unis. Les raisons de ce choix sont multiples : une plus grande liberté dans sa gestion du temps, l’opportunité pour les entreprises de réduire leurs coûts tout en ayant accès à des spécialistes aux compétences pointues. En revanche, si le revenu annuel net moyen des travailleurs indépendants dits classiques (hors micro-entrepreneurs) atteignait 39 200 euros en 2021, Les revenus annuels des auto-entrepreneurs, hors revenus nuls, sont par nature beaucoup plus faibles. En 2022, ils s’établissaient en moyenne à 7 500 euros par an, témoignant ainsi d’une activité en dent de scie.
En revanche, l’Insee révèle qu’un indépendant sur cinq dépend économiquement d’un client unique, d’une organisation en amont ou d’un « intermédiaire » (tels que les plateformes numériques). En moyenne, ces travailleurs sont nombreux à souhaiter travailler davantage.[3]
Enfin, en 2021, 3,6 % des retraités de 55 ans ou plus cumulaient emploi et pensions de retraite[4]. Désireux de continuer à travailler, pour compenser la baisse de revenus ou simplement pour maintenir du lien social, ils sont de plus en plus à bénéficier du dispositif Cumul Emploi Retraite.
[1] source : Les Echos 2023 ; WTTJ 2023
[2] source : Urssaf
[3] source : Insee 2017
[4] source : enquête Emploi de l’Insee